Prendre un nouveau départ avec les Ecoles de la Deuxième Chance



Les Ecoles de la Deuxième Chance accueillent des jeunes en rupture avec l’école. Savoirs de base, activités culturelles, stages en entreprises : en région Centre, près de 300 personnes y ont bénéficié d’une formation en 2011.


Une école pas comme les autres

"Quand j’ai saisi cette opportunité, je ne me doutais pas qu’elle m’apporterait autant." Sandra, 25 ans, a quitté l’école à l’âge de 17 ans et travaille depuis dans le secteur de la boucherie mais avoue alors "ne pas trop savoir quoi faire de sa vie". En 2011, elle découvre l’Ecole de la Deuxième Chance d’Orléans – Val de Loire et y entame une formation. Ouvertes aux personnes de 18 à 25 ans sorties du système scolaire depuis au minimum un an et sans qualification, les Ecoles de la Deuxième Chance sont financées par les Régions, l’Etat, les villes, les agglomérations et le Fonds Social Européen. Objectif des E2C : la réinsertion professionnelle. Présentes dans une centaine de sites en France, elles accueillent en moyenne 11 500 jeunes par an. En région Centre, deux écoles existent à Tours et à Orléans. La première, ouverte depuis 2004, reçoit près de 200 stagiaires par an*. La seconde a ouvert ses portes en 2011 et vise une labellisation du Réseau des E2C. La formation, répartie en 38 semaines, propose un contenu pédagogique qui tranche avec le système traditionnel dont beaucoup de stagiaires ne gardent pas un bon souvenir. "A l’arrivée, ils rejettent d’ailleurs presque tous ce terme d’"école", observe Marie-Christine Houdbine, directrice de l’AFPP (Association de Formation Professionnelle Polytechnique), l’organisme support de l’E2C de Tours. Pourtant, tous finissent par apprécier d’avoir un cadre, des horaires à respecter, etc. C’est une école, certes, mais une école différente !"

Une formation adaptée

Pour intégrer l’E2C, la motivation est le critère n°1 : "Avoir envie d’apprendre pour trouver une formation puis un travail est une condition sine qua non explique Natalie Lapertot, directrice de l’Ecole de la Deuxième Chance Orléans – Val de Loire. Ce n’est pas tant leur niveau de départ qui nous intéresse que leurs possibilités d’évolution." Des cours de français, mathématiques, logique, ou informatique, des activités culturelles et de loisirs (sport, théâtre…) et des périodes en entreprise rythment les semaines des stagiaires. "Grâce à un positionnement effectué à l’entrée en formation, les parcours sont individualisés. En accord avec les stagiaires, les formateurs fixent des objectifs à atteindre. Chacun progresse donc à son rythme." Ce fonctionnement a tout de suite plu à Sandra : "Le rapport que l’on entretient avec les formateurs est agréable, je ne me sens pas jugée. On est en petit groupe, je suis à l’aise." Pourtant, ce n’était pas gagné, au début de sa formation, la jeune femme manquait de confiance en elle : "A l’instar des autres stagiaires, elle avait besoin d’être valorisée, de se sentir reconnue, explique Natalie Lapertot. Petit à petit, elle a trouvé sa voie grâce à son implication et son travail."

Un jeune sur deux sur la voie de la réinsertion

Arrivée sans projet professionnel, Sandra vise aujourd’hui un CAP d’horloger. Un métier qu’elle apprend lors de ses périodes de stage dans une horlogerie de Saint-Jean-le-Blanc (45). Les E2C prêtent en effet une attention toute particulière aux partenariats avec les entreprises : "Nous entretenons une relation très forte avec elles. A l’E2C de Tours, nous travaillons avec 300 entreprises et organisations patronales affirme Marie-Christine Houdbine. L’école compte d’ailleurs deux chargés de relations entreprises à temps plein."
Chaque année, près de 60% des élèves de l’E2C de Tours décrochent un contrat de travail ou entrent en formation qualifiante ou en apprentissage. Quant à l’école d’Orléans, elle enregistre 48% de "sorties positives**" au terme de sa première année d’existence.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Etoile, de la région Centre.


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