Commissaire-priseur/euse



Présentation

Statuts

libéral/salarié

Secteur professionnel

secteur commerce/secteur Justice

Centres d'intérêt

faire du commerce/convaincre, négocier

Nature du travail

Inventorier et expertiser

Le commissaire-priseur procède à l'inventaire de la prise, c'est-à-dire de tous les biens qui lui sont soumis par décision de justice (liquidation, succession...) ou par un particulier : mobilier, tableaux de maître, objets d'art, argenterie... Il consigne leur provenance, date l'époque de leur fabrication, inscrit le nom de l'artisan, du peintre ou du joaillier, s'il est connu. Il estime ensuite la valeur de ces objets pour fixer leur prix de départ lors de la vente.

Organiser des ventes

L'organisation d'une vente commence par la constitution d'un réseau, en démarchant des acheteurs potentiels. C'est pendant cette phase que le commissaire-priseur réalise le catalogue. Celui-ci présente les références artistiques et physiques des objets mis à la vente, leur époque et leurs dimensions. Les ventes peuvent être à thèmes (mobilier, voitures, bijoux...). Le commissaire-priseur peut également faire de la publicité dans la presse spécialisée ou régionale.

Faire monter les enchères

Les enchères représentent l'aboutissement du travail du commissaire-priseur et révèlent tout son talent. Il y démontre sa capacité à se constituer un stock intéressant et une bonne clientèle, son habileté à présenter les objets, sa faculté à faire monter les enchères...

Carrière et salaire

Des postes convoités mais rares

Le nombre de candidats à l'examen d'accès au stage qui permet de faire ce métier est en augmentation depuis plusieurs années. En 2010, 97 candidats se sont présentés, mais seulement 28 % ont été retenus. La sélection reste donc sévère et les postes rares.

Un marché concurrentiel

Avant la réforme de 2001, les commissaires-priseurs possédaient un monopole sur l'organisation des ventes publiques volontaires. Depuis, le secteur s'est ouvert à la concurrence, notamment anglo-saxonne. Les commissaires-priseurs français doivent donc désormais composer avec leurs homologues d'outre-manche, dans un marché de l'art en pleine expansion. Néanmoins, ils peuvent aujourd'hui exercer dans des sociétés commerciales, ce qui constitue un atout pour affronter ces nouveaux concurrents.

Les ventes sur le web

En plus de la concurrence anglo-saxonne, il faut ajouter le développement massif des opérateurs d'enchères électroniques sur Internet. Ces derniers ne sont ni tenus à la traçabilité de l'origine des oeuvres, ni au paiement d'assurance ou de caution, des charges qui pèsent lourd pour les maisons de ventes aux enchères...

Salaire du débutant

La rémunération se compose d'honoraires, calculés en fonction des ventes.

Accès au métier

Pour devenir commissaire-priseur, il faut être titulaire d'une double licence en droit et en histoire de l'art, ou en arts appliqués, ou en archéologie ou en arts plastiques.

Ensuite, il faut passer l'examen d'accès au stage de commissaire-priseur (organisé une fois par an), qui comporte des épreuves écrites d'admissibilité et des épreuves orales d'admission. On ne peut se présenter que 3 fois à cet examen. À la suite de ce stage de 2 ans rémunéré (dont 6 mois dans un office de commissaire-priseur judiciaire), un certificat de bon accomplissement est délivré par le Conseil des ventes. il permet d'exercer le métier, notamment pour diriger des ventes volontaires d'objets aux enchères publiques. Pour diriger des ventes judiciaires, le commissaire-priseur devra alors passer l'examen d'aptitude à la profession de commissaire-priseur judiciaire.

Voir la fiche originale : "Commissaire-priseur/euse"
sur le site de l'ONISEP
Fiche mise à jour le 20 mai 2016