Journaliste reporter d’images



Journaliste de terrain par excellence, le journaliste reporter d’images (JRI) est spécialisé dans la réalisation de reportages pour la télévision ou les agences d’images audiovisuelles.


Journaliste de terrain par excellence, le journaliste reporter d’images (JRI) est spécialisé dans la réalisation de reportages pour la télévision ou les agences d’images audiovisuelles.

Nature du travail
Proposer un sujet
Le JRI est d’abord journaliste. Caméra à l’épaule, il réalise des sujets d’actualité ou magazines au sein d’une chaîne de télévision ou pour le compte d’une agence d’images télévisuelles.
Après avoir mené un travail d’enquête sur un thème et avoir pris plusieurs contacts, il évalue l’intérêt du reportage, puis monte un projet de tournage pour le vendre.
Réaliser le tournage
Le JRI mène les interviews, prend le son et tourne les images. Bref, il recueille l’information.
Ensuite, il se charge du commentaire sur image. C’est une tâche capitale qui donne tout son sens à l’information. Il la réalise spontanément au moment du tournage ou plus tard, en studio ou dans sa voiture de transmission.
Monter le reportage définitif
Enfin, il participe au mixage des images. Il évalue les séquences, mesure leur importance, choisit ce qu’il faut garder et couper.
L’opération peut consister à réduire plus d’une heure de film en un document de moins de 6 minutes.
Compétences requises
Spécialiste de l’info
Ses compétences sont celles de tout journaliste.
Recueillir l’information, réaliser des interviews intéressantes, vérifier ses sources, analyser le contexte, choisir un angle pertinent pour traiter un sujet sont les bases du métier.
Un pro de l’image
Le JRI maîtrise les techniques audiovisuelles : prise de vues, sélection des images, montage...
Il sait s’adapter aux évolutions des matériels et mesurer l’impact des images sur les téléspectateurs.
Autonome et curieux
La curiosité est une autre qualité importante dans la profession.
Lire l’ensemble de la presse constitue le meilleur moyen pour se tenir informé et trouver un sujet de reportage.
Une forte autonomie est également requise et la maîtrise de l’anglais est obligatoire.
Lieux d’exercice et statuts
Sur le terrain
Le JRI est avant tout un professionnel de terrain.
Les déplacements, dans un quartier voisin ou à l’autre bout du monde, font partie intégrante de son métier.
97 % de JRI à la TV
97 % des JRI exercent pour la télévision.
Pour les chaînes d’information en continu ou les chaînes locales, il travaille seul ou avec un assistant, et s’occupe de toutes les étapes de réalisation du reportage.
Dans les grandes rédactions nationales, il est souvent réduit au rôle de cameraman, accompagné d’un ingénieur du son et d’un rédacteur.
3 % en agences d’images
3 % des JRI travaillent dans les agences d’images télévisuelles (Capa, Point du jour, Taxi...), où ils ont la maîtrise totale des enquêtes sur des sujets approfondis qui alimenteront l’essentiel des magazines télé.
Leur polyvalence permet la production de reportages à prix imbattables.
Salarié, pigiste ou indépendant
2/3 des JRI sont salariés (d’une chaîne de télévision ou d’une agence) et 36 % pigistes (rémunérés à la journée ou au reportage).
Enfin, il est possible d’exercer en tant qu’indépendant et de vendre ses documentaires à une agence.
Carrière et salaire
Des débuts précaires
Après avoir augmenté de 47 % en 10 ans, le nombre de postes de JRI est aujourd’hui en diminution, même en contrat à durée déterminée (CDD).
Le travail à la pige (rémunéré au reportage ou à la journée de travail) est quasiment un passage obligé pour les débutants.
En effet, les entreprises audiovisuelles font appel à leurs services de manière ponctuelle. Ils doivent faire leurs preuves, montrer leurs compétences et devenir collaborateurs réguliers avant d’intégrer les équipes permanentes.
Salaire du débutant
De 1730 à 2230 euros brut par mois.
Forfait journalier de 100 à 150 euros brut.
Pige de 80 à 100 euros brut.
Accès au métier
Les formations proposées par les écoles de journalisme reconnues par la profession constituent la voie la plus sûre.
Elles sont accessibles après réussite à un concours très sélectif. Certaines proposent une formation spécifique au métier de JRI.
Niveau bac + 2
DUT information-communication, option journalisme ;
Niveau bac + 3
Licences pro arts, sciences humaines et sociales, mention activités et techniques de communication, spécialité journalisme ; journaliste rédacteur d’images et de sons ; journalisme audiovisuel : production de magazines et de documentaires télévisés...
Diplôme d’université (DU) chargé de production-exploitation journaliste reporter d’images en télévision ;
Niveau bac + 5
Masters pro journalisme ;
Diplômes d’écoles de journalisme reconnues par la profession.

Cet article vous a-t-il été utile ?