Focus vert sur la région Rhône-Alpes



La région Rhône-Alpes est très active dans le développement des emplois verts et verdissants.

Pour faciliter la transition énergétique et en faire un levier de développement économique, la région Rhône-Alpes a réalisé une étude qui traite de quatre domaines : l’agriculture-sylviculture ; le bâtiment ; la gestion des déchets, de l’eau, la production et la distribution d’énergie ; le transport. Pour chacun d’eux, nous avons mis en avant un ou deux métiers pour différentes raisons : soit qu’il représente un fort effectif, soit qu’il recrute beaucoup, soit qu’il est essentiel pour la région.

Vous pourrez trouver des informations plus complètes dans le Hors-série d’octobre 2015, Les métiers de l’économie verte en Rhône-Alpes, édité par la Région Rhône-Alpes.


Avec une population de 6,4 millions d’habitants, l’ex-région Rhône-Alpes compte 2 576 000 actifs, soit 10,1 % de la population active en France métropolitaine en 2013 .

Cette région est la première vers laquelle les projets d’investissements verts s’implantent .

Dès mars 2012, un programme régional de soutien au développement des emplois verts/nouveaux emplois y a été initié. On y observe que ces emplois sont variés.

L’agriculture et la sylviculture

Seconde région forestière française en superficie , la région Auvergne-Rhône-Alpes est une des plus motrices pour l’agriculture biologique. L’objectif principal consiste à promouvoir les techniques de production les plus durables.

Si, dans ce domaine, Rhône-Alpes accueille 6 028 actifs dans l’emploi verdissant, ce sont les technicien(ne)s d’étude et de conseil en agriculture, eau et forêt qui sont les plus nombreux. En effet, ils-elles regroupaient 1 800 professionnels-les sur ce territoire en 2011.

Principalement, ce métier consiste à conseiller et assister les professionnels selon les orientations institutionnelles, les projets d’aménagement du territoire ou d’implantation d’exploitation agricole et la réglementation environnementale. Il (elle) peut aussi former et sensibiliser différents publics et réaliser des prélèvements d’échantillons.

Concrètement, il (elle) conseille le (la) forestier(ère), l’agriculteur(trice) sur la gestion des énergies, l’agriculture bio ou raisonnée et la valorisation des déchets et des intrants agricoles. Il-elle participe à l’adaptation des exploitants aux nouvelles réglementations et certifications.

En général, les salariés y accèdent suite à une licence professionnelle. Plusieurs sont délivrées dans cette région en 2015 :

  • Licence pro agronomie, Université Savoie Mont Blanc
  • Licence pro agronomie spécialité agriculture biologique, conseil et développement Oïkos
  • Licence pro agronomie spécialité éco-conseil en productions agricoles, AFPIA
  • Licence pro industrie agroalimentaire, transformation de produits de l’agriculture biologique, ISARA
  • Licence pro productions animales, Université Grenoble I
  • Licence pro productions végétales, Université Lyon I
  • Licence pro STS espaces naturels, Université Lyon I

Les principaux secteurs d’emploi résident dans :

  • les industries alimentaires ;
  • lles services relatifs aux bâtiments et aménagements paysagers.

Le bâtiment

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En Rhône-Alpes, le secteur du bâtiment est le principal « employeur verdissant ». Il représente 144 382 actifs, avec 85 % emplois à temps complet.

Comme ce secteur est aussi le plus gros émetteur de gaz à effet de serre, les métiers sont considérablement impactés par les nouvelles réglementations.
En 2011, les recrutements se faisaient essentiellement dans trois métiers :

  • les maçon(ne)s qualifié(e)s
  • Les technicien(ne)s des travaux publics
  • Les électricien(ne)s artisanaux (nales).

Au nombre de 8 100, les maçon(ne)s qualifié(ée)s voient leurs compétences évoluer car leurs interventions doivent respecter les évolutions réglementaires de performance énergétique concernant l’étanchéité, l’isolation thermique et acoustique, par exemple. De plus, ils doivent s’adapter aux éco-matériaux.

Les technicien(nes) des travaux publics (7 400 professionnel(les) en 2011) contrôlent les bâtiments et réalisent des diagnostics techniques (électricité, solidité du bâtiment, sécurité…), sanitaires (amiante, plomb, parasites, gaz…) selon la réglementation en vigueur.

La réglementation thermique (RT 2012) nécessite de contrôler les résultats en matière de consommation énergétique sur le bâtiment neuf.

Pour y accéder, les formations suivantes sont adaptées :

  • Energies environnements, de niveau 5, au Gréta Viva 4
  • Bac pro Aménagement et finition du bâtiment
  • Bac pro Ouvrage du bâtiment, aluminium, verre et matériaux de synthèse
  • Bac pro Technicien d’études, option A Etudes et économie.

De la même manière, pour obtenir une plus grande maîtrise de la consommation énergétique, les électricien(ne)s artisanaux (nales) sont au cœur de l’implantation des nouveaux équipements. On en dénombrait 7 400 en 2011.

La gestion des déchets, de l’eau, la production et la distribution d’énergie

En 2011, ce secteur employait 13 443 actifs en Rhône-Alpes. Les recrutements se déroulent principalement dans trois métiers :

Le (la) technicien(ne) en production et distribution d’énergie, d’eau, de chauffage contrôle l’état et le fonctionnement des équipements. Il (elle) veille au bon déroulement des étapes de production. Il (elle) peut mettre en place des actions correctives.

Pour plus de détails, voici des liens vers des fiches métiers plus spécifiques, des informations sur les formations qui y mènent sont présentées :

L’ingénieur de la production et de la distribution d’énergie/eau organise et supervise les moyens et procédés de fabrication dans un objectif de production, selon des impératifs de sécurité, environnement, qualité, coût, délais, quantité.

Pour des informations d’ordre général, vous pouvez vous reporter à la fiche métier de l’ingénieur(e) gaz.

Globalement, leurs nouvelles compétences cherchent à diminuer les risques et favoriser le développement durable.

En 2011, ce sont 1 400 ingénieur(e)s qui étaient employé(e)s en Rhône-Alpes.

Le (la) technicien(ne) de l’environnement et du traitement des pollutions réalise des opérations techniques d’assainissement, de décontamination ou de maintenance en milieu nucléaire, bactériologique ou chimique.

Il (elle) met en œuvre des équipements, installations et procédures de déplacement d’éléments polluants et nocifs selon des règles de sécurité et sanitaires strictes.

Coordonnateur (trice) d’équipe, il (elle) est sensibilisé(e) aux risques liés aux produits industriels et connaît la réglementation des normes et seuils relatifs à ces produits.

Quatre parcours de formation y mènent :

  • Coordonnateur développement durable, AFPI Loire
  • Techniques au service du développement durable, Gréta Viva 5 et ASDER
  • DUT génie civil-construction durable, Université Savoie Mont Blanc et Université Grenoble I
  • Licence pro protection de l’environnement, spécialité gestion de la qualité, Université Savoie Mont Blanc.

Le transport

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En 2012, le transport représentait un tiers des consommations nationales d’énergie selon l’ADEME, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Il est donc un des rouages essentiels de la transition énergétique.

Avec 103 000 actifs dans l’emploi verdissant, le secteur du transport se dresse en deuxième position après celui du bâtiment.

Le métier de conducteur (trice) routier (ière) et grand routier (ière) est un des métiers verdissants les plus représentés en Rhône-Alpes.

En 2011, 30 000 conducteurs (trices) ont été recruté(e)s ; essentiellement dans le transport terrestre et le transport par conduite. (Le transport par conduite correspond au transport de gaz, de liquides, d’eau, de boues et d’autres substances par conduites.)

Le métier est organisé en deux grands groupes :

  • ceux qui effectuent des trajets à une échelle locale/régionale ;
  • ceux qui parcourent des trajets sur une échelle nationale/internationale.

Aujourd’hui, les compétences évoluent avec l’utilisation des nouvelles technologies.

Exemples de formations en Rhône-Alpes en 2015 :

  • CAP conducteur livreur de marchandises
  • CAP conducteur routier de marchandises
  • Titre professionnel conducteur du transport routier de marchandises sur porteur
  • Titre professionnel conducteur du transport routier de marchandises sur tous véhicules
  • Titre professionnel conducteur-livreur sur véhicule utilitaire léger
  • Bac pro conducteur transport routier de marchandises

Autres :

  • Les bac pro du secteur logistique et transport
  • Certificat de formation professionnelle conducteur routier ou conducteur grand routier
  • Permis poids lourd C, C1, CE, C1E complétés par la FIMO (formation initiale minimum obligatoire).

Synthèse réalisée par Centre Inffo, janvier 2016.


A Noter

Compte tenu de la récente réforme territoriale, les données sur lesquelles s’appuie cette synthèse concernent la région Rhône-Alpes et non pas l’actuelle Auvergne-Rhône-Alpes.

Sources

  • Les métiers de l’économie verte en Rhône-Alpes, Région Rhône-Alpes, Hors-série octobre 2015.
  • « La région agit pour l’économie » Rhône-Alpes
  • « Leviers du développement économique en Rhône-Alpes » - CESER Rhône-Alpes du 15 décembre 2015.

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