Devenir footballeur : un univers très concurrentiel



Dans son étude, publiée en juillet 2017, sur le marché de travail des footballeurs français, le Centre d’études de l’emploi (CEET) explique qu’il existe une forte inégalité salariale entre les joueurs. De plus, seulement 5 % des jeunes en formation deviennent des professionnels. Cet univers impitoyable est marqué par une concurrence très forte entre les joueurs.

Vous souhaitez devenir footballeur professionnel ? Avant de vous lancer, voici quelques points à prendre en compte.


1/ Le football : un secteur inégalitaire et très concurrentiel

Le marché du football professionnel est divisé entre deux segments.
Premier segment : les joueurs d’exception qui jouissent de très hauts salaires et d’une forte notoriété. Ils représentent 5 % des joueurs professionnels en France.

Le deuxième segment intègre tous les autres joueurs qui ont des salaires beaucoup moins importants et des carrières assez courtes.

Notons également que les joueurs qui évoluent dans les clubs amateurs peuvent percevoir des indemnités ou des remboursements de frais leur permettant ainsi de vivre modestement de leur jeu.

2/ Comment devenir un joueur professionnel ?

Devenir joueur professionnel est un véritable parcours du combattant. Il n’y a pas de recette miracle, car le milieu du football est très concurrentiel. Le CEET indique que la majorité des footballeurs professionnels sont passés par un centre de formation. La probabilité de signer un contrat en tant que professionnel dépendra fortement de la réputation du centre. Plus il sera réputé, plus les jeunes talents auront de chance de signer un contrat professionnel.

Il existe plusieurs contrats : amateur, apprenti, aspirant, stagiaire et contrat « élite ».
Le contrat élite, nouvellement créé, permet aux jeunes qui le signent d’être assurés de finir leur formation dans le club et de signer par la suite un contrat professionnel.
Le CEET prévient que seulement 5 % des jeunes qui passent par un centre de formation deviennent professionnels. Les chances augmentent relativement lorsque les jeunes intègrent les meilleurs centre de formation : « un joueur de 15 ans, accueilli dans ce centre, a un peu moins d’une chance sur six d’intégrer le club professionnel du centre et 44 % de chances de signer un contrat professionnel dans un club quelconque. »

Il faut également noter que certains joueurs professionnels peuvent être recrutés une fois devenus adulte. Ces recrutements atypiques restent rares, mais citons par exemple le français N’golo Kanté.

3/ Comment faire carrière en tant que footballeur professionnel ?

Une fois qu’il a signé son premier contrat professionnel, le footballeur devra effectuer des choix tactiques dans ses mobilités. Le moindre détail peut être déterminant. Avec l’aide de son agent, les transferts vers d’autres clubs constituent un facteur décisif pour augmenter son salaire et la longévité de sa carrière. Briller lors d’événements européens ou internationaux (Coupe d’Europe, Coupe du Monde, …) lui permettra de se démarquer des autres joueurs. La notoriété va de pair avec le salaire et la durée de la carrière.

La durée de carrière d’un footballeur est en générale très courte. Les plus chanceux peuvent espérer jouer jusqu’à 35 ans.
Le CEET estime qu’elle est en moyenne de :

  • six dans les quatre divisions professionnelles anglaises,
  • quatre en moyenne dans la première division allemande,
  • cinq ans en moyenne pour 40 % des footballeurs en France.

Pour perdurer dans ce milieu très concurrentiel et instable, une bonne dose de chance est vitale. Face à de brèves carrières (5 ans en moyenne en France), il est nécessaire de penser dès la formation à une possible reconversion.

4/ Et après ? La nécessité de réfléchir à sa reconversion

Passage éclair dans le milieu, ruiné après des divorces coûteux, problèmes de santé … le joueur professionnel peut rencontrer de nombreuses difficultés à l’issue de sa carrière.
Tous ne sont pas des superstars du football et ne peuvent donc pas prétendre à devenir consultants à la télévision. Vers quelles types d’activités se dirigent les anciens joueurs ?
La plupart opte pour deux types de reconversion :

  • devenir entraineur avec plus ou moins de succès,
  • se lancer dans des activités qui n’ont rien à voir avec le football (restauration, immobilier…)

Comparativement aux générations des années 60/70, les jeunes formés aujourd’hui sont plus aptes à se reconvertir. Toutefois, le CEET insiste sur la nécessité de mieux préparer les joueurs à l’après. Face à un secteur ultra concurrentiel où le hasard fait des carrières et où les blessures sont fréquentes, les clubs de formation doivent se saisir de cette question.

  • Pour en savoir plus, consultez l’étude sur le site du CEET

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