Un déficit structurel de jeunes ingénieurs
La France compte plus de 1,1 million d’ingénieurs en activité en 2023. En 2022, près de 46 500 nouveaux diplômés sortaient des 200 écoles d’ingénieurs françaises, mais c’est insuffisant : il manquerait environ 20 000 ingénieurs supplémentaires par an pour répondre aux besoins économiques. Résultat, les entreprises peinent à recruter, alors même que ces profils jouent un rôle clé dans l’innovation, la recherche et la conduite des grands projets.
Des emplois attractifs, mais une formation sous pression
Les ingénieurs bénéficient d’une situation enviable en termes d’emploi : un salaire médian de 64 000 €, deux fois supérieur à la moyenne nationale, et un taux de chômage limité à 2,7 %. Pourtant, les écoles font face à des difficultés pour augmenter les promotions, du fait entre autres d’une baisse d’attractivité des filières scientifiques, d’une féminisation encore insuffisante (seulement 29 % de diplômées) et d’une forte reproduction sociale (en voie scolaire, 55 % des élèves sont enfants de cadres, 39 % en apprentissage).
Un rôle central dans les grandes transitions
Au-delà des chiffres, l’étude rappelle l’importance stratégique des ingénieurs dans notre société. Ils sont en première ligne pour concevoir les solutions de demain : énergies renouvelables, mobilité électrique, industrie décarbonée, numérique responsable… Leur contribution dépasse le cadre technique : ils incarnent la capacité d’innovation et d’adaptation de la France, nécessaires à la sécurisation des emplois de demain.
Atlas en première ligne aux côtés des écoles
Face à ces défis, l’OPCO Atlas, dont les branches représentent le second employeur en volume d’ingénieurs derrière l’industrie et le premier recruteur de jeunes ingénieurs, s’engage avec des actions concrètes :
- Renforcer la culture scientifique dès le plus jeune âge, en luttant contre les stéréotypes de genre.
- Développer l’alternance pour ouvrir davantage l’accès aux jeunes issus de milieux modestes.
- Accompagner les écoles dans l’évolution des programmes afin d’intégrer les compétences clés de demain : numérique, environnement, ingénierie financière…
Un appel collectif
Cette étude représente plus qu’un état des lieux : elle constitue un appel à l’action pour les entreprises, les écoles et les pouvoirs publics. Former plus d’ingénieurs, notamment en diversifiant les profils d’étudiants, est une condition essentielle pour relever les défis de demain et maintenir la compétitivité française.
👉 Le rapport complet « La place des ingénieurs en France » est disponible sur le site de l’OPCO Atlas (lien ci-dessus).
Sébastien Levy Prudent, co-fondateur d’Olecio.